Le terme ”Fanicko” est une expression linguistique dérivée du Malinké. Il traduit l’idée de nettoyage, de lessive ou de blanchisseur traditionnel. En côte d’Ivoire, le métier de Fanicko est majoritairement exercée par les femmes. Elles se chargent de la lessive, de l’entretien ou du nettoyage dans des familles en échange d’une rémunération. De passage à Diarranani le 20 février, nous avons rencontré Oumarou Dicko. C’est un homme dans la vingtaine. Oumarou fait d’office l’exception à la règle. En effet, il est Fanicko. Il nous dit exercer ce métier depuis plusieurs années.
Il récupère les vêtements de ses différents clients à Tengréla ville et se rend ensuite au marigot de Diarranani où il les lave. Il s’occupe également des draps, et aussi des matelas. Oumarou nous explique qu’il gagne bien sa vie et que ce travail lui permet de se prendre en charge. Il affirme recevoir en moyenne des sommes oscillant entre 5000 Francs et 10000 Francs. Parfois, il arrive qu’il gagne beaucoup plus. Ses revenus dépendent, en clair, de la quantité de linge qu’il reçoit. Il dit être fier de son activité, car pour lui ce travail nourrit bien son homme.
Amélie bekan, contributeur PepeSoupe à Tengréla.
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