<< Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens>>. L’intérêt d’un tel proverbe réside le fait qu’il traduise une vérité fondamentale : Tous les métiers sont dignes d’intérêt. Ils ne doivent en aucun cas faire l’objet de condamnation ou de dénigrement. Zoko Ballo partage ce point de vue. Nous l’avons rencontré le 29 mars à Guessabo, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Haut-Sassandra. Il est un jeune “cokseur” d’environ 20 ans. Son métier consiste à charger des marchandises et des bagages à l’intérieur des gros camions. Selon lui, être cokseur, ne signifie pas être un vaurien ou un vagabond. Il affirme que ce métier nécessite bien plus. Comme il l’indique, un cokseur doit être toujours jovial et extraverti. Il doit pouvoir être réactif et faire preuve de beaucoup de motivation. À ce niveau, Ballo nous livre un de ses secrets.
En effet, il boit une petite décoction pour s’éveiller afin de bien débuter sa journée. Il nous révèle également que son métier lui permet d’être en relation avec de nombreuses personnes. Il côtoie les chauffeurs de camions et “les syndicats” dit-il. À la fin de la journée, il rentre chez lui avec une somme considérable. Il indique qu’il y a des jours où il gagne 10.000 FCFA. Par moment, il rentre à 15.000 FCFA. Comme ça, à la fin de la semaine, il peut de retrouver avec environ 60.000 FCFA ou 75.000 FCFA quand les affaires sont fructueuses. Malgré les critiques à l’endroit de ce métier, il dit être fier de l’exercer. Il dit qu’à l’avenir, il envisage devenir chauffeur.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Guessabo.
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