Anciennement vendeuse de pagnes au grand marché de Dimbokro, Alimata Sangaré a dû malgré elle, mettre une pause. Cet arrêt est survenu après la mort de son mari en 2016, qui a laissé sur ses bras 3 enfants à bas âge. Seule, sans soutien véritable, la vendeuse de pagnes n’avait d’autres choix que de se servir de son fonds de commerce pour l’éducation de ses enfants. Et cet argent, elle l’a utilisé jusqu’à l’épuiser totalement. Ce qui aura pour conséquence la fermeture de sa boutique. Quatre années après ce douloureux épisode, Alimata pense à se reconstruire.
Dans sa quête d’un second souffle, la jeune femme a mis sur pied un commerce pour la vente de tartines, communément appelées ‘’wonmi’’. Cette activité est pour Alimata un tremplin, car son objectif est de réunir les fonds nécessaires pour se relancer dans le textile. « Avec les économies que je tire de la vente de ‘’Wonmi’’, je suis en train de m’organiser pour reprendre le commerce de pagnes. C’est un commerce que j’ai appris auprès de ma maman », a expliqué Alimata, ce lundi 4 mai 2020, à son lieu de commerce à Agnibilékro.
Toutefois, elle a reconnu que ses ”wonmi” produisaient de belles recettes journalières, que la vendeuse a situées dans l’intervalle de 6000 à 7500 francs CFA. Il arrive des fois que ces sommes atteignent 11 mille francs CFA. Ce qui arrache un sourire à la vendeuse, quand elle en parle. Malgré son amour pour le textile, Alimata pourrait penser à une reconversion définitive, où à défaut allier le commerce de pagne et de tartines. Cependant, c’est à elle que revient le dernier mot.