Mariam, prothésiste ongulaire à Faya est l’exemple même de l’espérance et de l’abnégation. Depuis maintenant 12 ans qu’elle évolue dans ce domaine, elle a dû faire face à de nombreux obstacles.
C’est en 2010 que cette autodidacte décide de faire de l’onglerie son métier. Elle commence avec la vente de produits de maquillage et de bijoux fantaisistes. Pour se faire la main, elle s’essaie à la pose ongulaire avec les femmes de son entourage. Une fois qu’elle réunit les moyens nécessaires pour s’offrir le matériel adéquat, elle s’installe à l’ancien marché de la riviera 9 kilos. Moins de deux ans après, le marché est détruit par les autorités. Elle se retrouve alors sans place et dans l’incapacité de travailler. Mariam ne compte pas se laisser démonter pour autant par ce qu’elle qualifie de “petit problème”. Après 6 mois de recherche, elle finit par trouver un magasin à louer au marché de Faya et propose des services variés. 1 an après, alors que son activité rencontre un franc succès, et rebelote ! Elle doit à nouveau déguerpir, car une fois de plus le marché doit être détruit. La jeune dame sent poindre le découragement, mais ne veut pas se laisser aller. Elle trouve un nouvel endroit, y installe son matériel et continue cette activité, qui est non seulement son gagne-pain, mais aussi sa passion.
Aujourd’hui, Mariam qui vit à Abobo continue de faire des économies afin de se louer un magasin dans cette commune. Elle veut maximiser son temps et ne plus être emmenée à payer le transport pour se déplacer vers son lieu de travail. Elle pense également que c’est un bon projet, car le fait d’être dans un espace aménagé la rendra professionnelle aux yeux de certaines clientes qui ont du mal à avoir confiance en ses capacités.
Il faut savoir qu’avec ses nombreux déguerpissements, de nombreux commerçants ont dû fermer boutique et espèrent du changement quant à leur situation.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe Cocody
