Les “won-mi” sont ces galettes rondes et aplaties, faites à base de farine de mil et servies le plus souvent accompagnées de bouillie de mil.
Aicha Coulibaly a vu dans cet aliment un filon à exploiter et cela fait 7 ans maintenant qu’elle fait le commerce de “won-mi”.
C’est au carrefour Grand Rendemi, situé au quartier Orly de la commune de Daloa qu’elle a dressé son étal.
Un faitout sur lequel repose une poele dans laquelle crépitent les galettes baignant dans l’huile chaude et sur une table basse, un plateau qui accueille les beignets fumants et bien cuits; voici ce qui constitue l’essentiel de l’attirail de cette vendeuse.

Chaque jour, elle sert ses galettes aux clients qui semblent raffoler de son service. Élèves, travailleurs, automobilistes et riverains semblent avoir pris rendez-vous avec elle. Jamais sans sourire, elle s’occupe de chacun d’eux, parfois entamant la conversation ou répondant à des boutades amicales. Certains habitués arrivent, échangent avec elle et récupèrent leur paquet, sans avoir eu besoin de passer commande.
A propos de son activité, Aicha Coulibaly confie qu’elle ne l’exerce pas essentiellement que pour sa rentabilité mais pour éviter l’oisiveté. En ce qui concerne la rentabilité de la vente de “won-mi”, elle poursuit: “Je vend chaque jour entre 7h00 et 11h00. Je gagne à chaque vente, un bénéfice compris entre 3.500FCFA et 5.000FCFA.”
Aujourd’hui, grâce à cette activité, cette dame de 42 ans peut participer aux charges de la maison et soutenir financièrement son époux.
Même si elle est analphabète, Aicha souhaite que ses 6 enfants puissent tous aller à l’école et poursuivre leurs études universitaires.(263 mots)