Les pièces de monnaie se font de plus en plus rares à Bouaké, une situation qui crée de nombreux désagréments et incompréhensions entre commerçants et clients.
Ce mercredi 15 juillet 2019, alors qu’il quitte le quartier Habitat pour Air-France à bord d’un taxi communal, Losseni Kone est confronté au problème de la petite monnaie. Lorsqu’il tend un billet de 500f CFA au chauffeur pour qu’il retire les 200FCFA de la course, ce dernier pique une colère noire. “Je n’ai pas de monnaie !” lance t’il à Losseni avant de démarrer en trombe, le laissant pantois sur la voie.
Tout comme Losséni, la population de la capitale de la paix vit ce problème au quotidien. Dans les grandes surfaces, restaurants, pharmacies et jusqu’à la petite vendeuse du quartier, le refrain demeure: “Y’a pas monnaie”.
Cette situation qui tend à se généraliser agace bien souvent les clients. “Je me suis vue refuser l’achat d’un médicament parce que la caissière n’avait pas les 150FCFA qu’elle devait me rendre comme monnaie”, raconte dame Hélène. Tanoh
A sa suite, c’est Jocelyne Kouassi qui martèle: “Nous ne savons pas où est passée la monnaie mais nous souffrons dans les pharmacies et les supermarchés après nos achats. On nous remet des bonbons ou des biscuits comme si on leur avait dit que nous avons envie de cela. C’est soit tu prends, soit tu n’es pas servi”.
Pour certaines personnes cette rareté de la monnaie est causée par les propriétaires de tirelires. “Il y certaines personnes qui font des économies ou des collections de différentes pièces, ce qui peut créer ce problème de monnaie”, indique Louis Vincent, opérateur économique.
En attendant d’indiquer la cause réelle de ce phénomène et d’y remédier, les populations de la ville de Bouaké devront supporter le refrain “Y’a pas monnaie” ( 299 mots)