C’est ce mardi 15 novembre 2022 que nous faisons la rencontre de David à Azaguié. Âgé d’une trentaine d’années, l’homme y exerce l’activité de pisciculteur. Au bord des deux bassins d’eaux artificiels qui composent son aire de travail, il distribue des aliments à ses poissons.
David élève principalement des tilapias et des maquereaux. Une fois à maturité, il les vend à ses clients locaux et abidjanais. Il vend par kilogramme sa précieuse production. Le coût en est fixé à 3000 francs CFA.
Notre hôte n’a pas suivi de formation spécifique pour embrasser cette carrière. Il a tout appris par le truchement d’un agent technique qui a exercé dans la ville. De lui, il a pu enregistrer et mettre en œuvre les bonnes pratiques. Il faut croire que c’est une franche réussite, vu que son activité, qui a débuté en 2017, est en plein essor.
Il faut observer que les conditions s’y prêtent. La production locale de poissons, estimée à 3600 tonnes par an, ne couvre que 5% des besoins ivoiriens. Les 84 autres pourcents proviennent essentiellement d’importations. La Chine reste le principal pays dont la Côte d’Ivoire importe les poissons.
Pour y remédier, le ministère des Ressources animales et halieutiques vient de lancer le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI).
Cet ambitieux programme vise à terme l’autosuffisance en ressources halieutiques via l’implantation de bassins piscicoles et la formation d’hommes et de femmes tel notre pisciculteur d’Azaguié.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Azaguié.
