La Côte d’Ivoire, premier pays en Afrique (En termes de production (968.676 tonnes produites) et de transformation (136.854 tonnes transformées) de noix de cajou communément appelé, l’anacardier (campagne 2021) en est aussi le troisième sur le plan mondial après le Vietnam et l’Inde. L’Inde en est le premier mondial en termes de production, de transformation et de consommation.
L’anacardier est cultivé essentiellement dans les régions du Nord de la Côte d’Ivoire où il a été introduit, à l’origine, au début des années 1960, À partir de 1972, la culture de l’anacardier prend de l’ampleur et devient une production de rentes.
La campagne 2022 s’est ouverte en février de cette année avec le prix planché obligatoire bord champ fixé à 305 FCFA/Kg.
À partir de ce moment, c’est « la ruée vers l’or » pourrait-on dire. Tout le monde s’y met. Du petit vendeur au boutiquier du quartier en passant par le couturier, le gérant de cabine, tout ce bon petit monde installe sa bascule et devient acheteur d’anacarde. Ce qui est bien dommageable pour les professionnelles du métier qui voit leur rendement s’amenuiser.
Ouattara Ali, directeur de la société coopérative de producteur café-cacao anacarde de Bondoukou (SCOOPACAB) ne passe pas par quatre chemins pour dénoncer cet état de fait afin que tous ceux qui n’ont pas l’agrément pour exercer n’empiètent pas sur le terrain de ceux qui payent des taxes au niveau de la faîtière. Il interpelle l’organe de régulation à cet effet afin de mettre de l’ordre dans la filière.
Pour la campagne 2022, une production de 1.040.000 tonnes de noix de cajou est attendue.
La filière anacarde occupe environ 400 000 producteurs. Elle représente la 3e source de devises du secteur agricole derrière le cacao et le caoutchouc naturel.