Longtemps considérés comme des objets du péché ou de la honte, les lingeries fines et autres accessoires coquins se sont largement démocratisés au fil des années. Leur achat est devenu quasi banal et cela dans le but de pimenter la vie de couple. Depuis 2012, Madame Espérance Kouakou s’est lancée dans la vente de ces objets, autrefois controversés. Si aujourd’hui c’est via les réseaux sociaux, notamment Facebook, qu’elle commercialise ses articles, son activité se faisait de manière physique, dans un local. C’est après avoir remarqué la pertinence de ce marché qu’elle décide de rentrer dans cet univers. Pour cela, elle va prendre contact avec des fournisseurs Chinois afin d’avoir la marchandise à des coûts abordables. Les affaires semblent bien évoluer car de plus en plus, les Ivoiriens n’ont presque plus de mal à acheter des objets en rapport avec l’intimité.
Cependant, en 2016, pour des raisons personnelles, elle va choisir de se mettre à la vente en ligne. Avec plus de 3 mille personnes à la suivre, elle y voit une potentielle clientèle immédiate. Toutefois, afin d’avoir une grande visibilité, Espérance va commencer à sponsoriser ses différents posts qui mettent en avant ses produits. Elle se fait alors une bonne marge, d’autant que ses abonnés n’hésitent pas à la recommander au besoin.
A ce jour, la jeune dame préfère nettement la vente en ligne à celle physique car cela lui évite bien des tracas. « Le fait de vendre via Facebook me permet de faire des économies sur le loyer d’un magasin et les factures d’électricité. Il y a aussi le fait de ne plus être stressée par les agents de la mairie. Ces derniers venaient me fatiguer, avec de nombreuses taxes, quand j’avais le local». Elle explique qu’elle fait des gains considérables grâce à internet.
Selon elle, bien que la population ait l’esprit plus ouvert concernant les objets coquins, les femmes sont celles qui ont moins de mal à les acheter.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe
Cocody