La commune d’Attécoubé compte parmi les communes qui ont le plus de quartiers précaires à Abidjan. “Tombé mort” est l’un d’entre eux. Ce quartier, isolé au cœur de la commune, fait peine à voir. Entre eaux usées qui circulent le long des passages et voies dégradées, les populations sont livrées à une précarité sans pareil. Pire, cette situation dure depuis des décennies selon les résidents. Ce 21 novembre, nous avons pu visiter plusieurs recoins de ce quartier qui compte près de 5 000 familles. Le constat que nous faisons est chaotique.
“Tombé mort” ou encore “Bonito”, n’est accessible qu’à la marche. Impossible d’y entrer même avec une moto. Les canalisations y sont inexistantes, et il est difficile d’avoir régulièrement de l’eau courante. Les maisons sont vétustes, ce qui contribue au délabrement du quartier. Les enfants y jouent sans se soucier des nombreux dangers auxquels ils sont exposés. Les parents, socialement faibles, ont fini par accuser le coup. N’empêche, certains résidents du quartier ont décidé de donner de la voix afin qu’on les aide à sortir de cette misère sociale.
Mlle Zalé Mariam, nourrice, lance un cri de cœur à l’endroit des autorités communales. Elle estime que la situation est devenue intenable. Elle est rejointe par sa voisine Fatimata. Cette dernière est vendeuse de petites fritures avec sa mère. Elle dit être née dans cette précarité et y est aujourd’hui en tant que mère. Étant une contribuable, elle appelle la Mairie de la commune à réagir. La situation dans laquelle elles vivent est difficile.
Nous terminons avec le président des jeunes du quartier, qui appelle à l’aide les élus. Pour lui, il faut que ces derniers s’occupent du bien-être des administrés qu’ils sont.
Espérons que ces appels ne resteront pas vains.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Attecoubé