Adjouffou et Gonzagueville sont deux sous quartiers voisins de la commune de Port-Bouët. Ces deux quartiers ont une particularité car ils regorgent de longs couloirs larges d’à peine un mètres qui permettent aux populations de se déplacer à pied.
Ces couloirs sont nés du fait que les quartiers n’étant pas lotis, chacun a construit comme il le voulait se contentant de laisser un mètre de séparation avec les murs voisins. Ce sont donc d’interminables couloirs qui pullulent désormais dans lesdits quartiers. Ils sont de véritables théâtres d’agressions de jour comme de nuit.
Le mode opératoire est simple : lorsque vous vous engouffrez dans l’un de ces couloirs, il suffit que des bandits surgissent de part et d’autre pour que vous soyez pris dans la souricière et dépouillé de tout si vous avez la chance. Ceux qui en ont moins, en plus d’être dépouillés sont agressés. Monsieur Akré Valery résident du quartier a été ainsi tabassé dans un de ces couloirs non loin de la rue 12 de Gonzagueville en novembre 2018. Il aura la vie sauve parce que ses agresseurs ont eu la joie de prendre comme butin ses portables et une importante somme d’argent.
La plupart du temps, les victimes connaissent les agresseurs des couloirs mais de peur de représailles, elles n’osent pas les dénoncer. Ceux-ci de plus en plus nombreux se disputent même au grand jour les « territoires » au détriment des résidents.
Il faut noter qu’il n’y a pas que dans ces fameux couloirs que ces bandits sévissent mais ceux-ci constituent leurs théâtres d’opération privilégiés.
Emprunter donc un couloir surtout seul n’est ni moins ni plus qu’une invite à l’agression pour les populations de Gonzagueville et Adjouffou. (288 mots)