À Yopougon, se trouvent une quinzaine de quartiers précaires, dispersés aux quatre coins de la commune. L’un de ces quartiers, dénommé B.A.T, est situé en bordure de la lagune au Camp Militaire, où s’étirent des dizaines de baraques alignées les unes à côté des autres. C’est ici, dans ce quartier précaire également appelé Séminaire, que vit Agbo Junior Mobio, un jeune homme plein d’espoir qui voit cet endroit comme une étape transitoire vers de meilleures opportunités sociales.
Au cœur de ce quartier où la misère côtoie l’illusion, Agbo a une foi inébranlable en un avenir meilleur. C’est avec cette conviction qu’il a créé son petit bistrot, un lieu qui rassemble quotidiennement quelques habitués, leur permettant de noyer leurs soucis derrière un “kôta” (une tournée de liqueur). Notre rencontre avec Agbo a eu lieu le 25 septembre, autour de midi, jour où il célébrait son anniversaire en compagnie de ses amis. Il a bien voulu partager avec nous ses rêves, dont l’ambition principale est de s’extraire de la précarité où cohabitent misères et illusions.

Comme des milliers de jeunes de la commune, Agbo persévère face à l’adversité, refusant de se laisser submerger par les défis de la vie dans ce quartier difficile. Agbo rêve de jours meilleurs, d’une vie où la précarité ne serait plus son lot quotidien, mais où il pourrait s’offrir un avenir plus radieux à sa future petite famille.

Derrière le comptoir de son bistrot, Agbo laisse transparaître les traits de l’espoir sur son visage et la volonté de changement qui animent de nombreux résidents de ces quartiers précaires. Dans l’ombre des difficultés, Agbo Junior Mobio trace son chemin vers un lendemain meilleur, rappelant à tous que même dans les endroits les plus sombres, la lumière de l’espoir peut briller intensément si l’on y croit.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.