Le travail des enfants est défendu par nos lois, mais les réalités sociales imposent le contraire. Parfois, les parents en manque de moyens, sont contraints de faire participer leurs enfants aux charges de la famille. Souvent, ce sont les enfants eux-mêmes qui décident de leur propre chef, de mener certaines activités afin d’avoir un peu d’argent pour leurs besoins. Une manière à eux d’aider leurs parents. Et ces enfants, on en trouve un peu partout dans nos quartiers populaires. Ces derniers, à défaut de mendier, préfèrent mener quelques petites activités génératrices de revenus.

Parfois cireurs, vendeurs d’eaux , nettoyeurs de pare-brise, laveurs d’autos ou encore laveurs de chaussures. Leurs lieux de prédilection sont les carrefours, les quartiers huppés, les marchés et autres endroits à forte affluence. À ces endroits précis, ces gamins sont susceptibles de retourner chez eux avec de quoi en poche. Ahmed et ses amis ont porté leur choix sur le lavage de chaussures au Black market d’Adjamé. Chaque après-midi, ils s’y rendent chacun avec son matériel, afin de proposer leur service aux potentiels clients. Avec de la mousse de savon en poudre et une brosse, ils nettoient les surfaces des chaussures tout en leur redonnant une allure propre. La prestation pour une paire est de 50 f. Parfois, certains clients comme “vieux père” préfèrent leur payer le double de la prestation. Une manière pour lui d’encourager ces gamins.

Très souvent, ce dernier leur donne ses chaussures à laver juste pour faire plaisir aux gamins qu’il trouve courageux. Là où d’autres vont mendier, eux, ils ont choisi de travailler en gagnant honnêtement ce qu’ils désirent. D’ailleurs, il les encourage sur cette voie qui serait la meilleure. Ahmed et ses amis très timides, ont malgré notre insistance, refuser de se prêter à notre micro. N’empêche qu’on ressent leur joie à travers ces clichés.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Adjamé.