Le nombre de jeunes ivoiriens actifs qui intègrent le marché de l’emploi croit plus rapidement que celui des postes disponibles pour eux. L’État, tout comme le domaine privé, est dans l’incapacité d’employer toute cette main d’œuvre disponible. Face à ce constat, certains jeunes ont trouvé des voies et moyens pour se procurer une source de revenu. Ce 24 novembre, nous rencontrons, à Divo, Koffi Amandine.
Cette diplômée en BT comptabilité et contrôle de qualité travaille aujourd’hui dans la petite imprimerie familiale. Après avoir effectué plusieurs stages sans conclusion d’embauche, notamment à la CIE, elle décide de rentrer à Divo. Aujourd’hui, son travail consiste à produire des cartes d’anniversaires, mariages, et autres impressions. Selon la jeune dame de 32 ans, les affaires se portent bien, d’autant plus qu’elle propose un service varié.

Toutefois, la cherté de la vie et la flambée des prix du marché de consommation impactent son activité. En effet, le prix du matériel indispensable pour ses différentes productions a fortement augmenté. Elle a dû à son tour revoir à la hausse le coût de ses prestations et s’attirer les foudres de ses clients. « Les choses sont devenues chères. Le paquet de papier que j’achetais par exemple à 2500FCFA est passé à 4000FCFA. Je fais donc les photocopies qui étaient à 25FCFA voire 20FCFA à 50FCFA. Mais les clients se plaignent et refusent de comprendre que je dois aussi faire des bénéfices».
Malgré la prospérité de son activité, Amandine caresse toujours l’espoir d’être embauchée en tant que comptable dans une entreprise ou un cabinet. De ce fait, elle se tient informée des offres d’emploi et postule énormément. Ce poste, si elle l’obtient, constituerait une seconde source de revenu car elle ne compte plus arrêter celui qu’elle exerce en ce moment.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe
Divo