Orienté au département d’art plastique de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody contre son gré, Amankou Oyono Kader n’a eu d’autre choix que de s’adapter à ses nouvelles réalités. De fil en aiguilles, en s’exerçant, il est parvenu à affûter son pinceau et à apprendre le dessin.
En effet, même s’il confie que ses premiers pas n’étaient pas faciles, avec l’aide du Docteur Amani Désiré, l’un de ses encadreur à l’université, il a beaucoup progressé. Selon lui, le talent est innée dans le dessin. Toutefois, poursuit-il, avec la volonté, il est possible d’apprendre et d’être doué par la suite. Il suffit de travailler au quotidien, de reproduire toute image qui vous tombe sous la main jusqu’à avoir le niveau. Aujourd’hui en Licence 2 d’art plastique, option architecture d’intérieur, Amankou nourrit de grand projet dans sa discipline. Il envisage de créer une structure pour valoriser l’art en Côte d’Ivoire, surtout dans le domaine plastique. Il compte également organiser des compétitions nationales et internationales qui permettront aux jeunes de faire connaitre leur talent. Même si à l’échelle internationale l’art nourrit son homme, pour Amankou, cela n’est pas encore le cas.
En Côte d’Ivoire, l’art elle est relégué au second plan. Son combat est de permettre un jour aux acteurs de ce domaine de jouir de leurs œuvres (artisans, peintre…). Désormais épanoui dans ce qu’il fait, Amankou, ne veut pour rien au monde abandonner son art. “Je suis très content parce que même étant sur les bancs, l’art me nourrit, l’art me soutient en beaucoup de choses. Je suis prêt même à tout laisser pour l’art”, confesse-t-il.
Propos recueillis par Dembelé Aristide, le mercredi 10 mars 2021, à Cocody.