Le mardi 27 juillet 2024, nous avons rencontré Grah Ivan Daniel, un éboueur travaillant dans le quartier Air France de Bouaké. Grah Ivan se montre déterminé et motivé. Ce jeune homme a commencé ce métier après avoir interrompu ses études, avec un objectif clair en tête : se constituer des économies pour s’acheter une moto et se lancer dans le métier de moto-taxi dans la ville.
Grah Ivan est un exemple de résilience et de détermination. Chaque jour, il parcourt les rues du quartier Air France, ramassant et triant les déchets. Son travail, bien que souvent méprisé, est essentiel pour le maintien de la propreté et de l’hygiène dans la ville. Il commence ses journées tôt le matin et ne les termine que tard le soir, mais il garde toujours le sourire.
En Côte d’Ivoire, de nombreux jeunes comme Grah Ivan se lancent dans l’activité de ramassage d’ordures. Cette tendance croissante crée une concurrence directe avec le service public. Le secteur privé, auquel appartient Grah Ivan, est souvent perçu comme plus efficace en raison de la concurrence et des incitations à la performance. Les entreprises privées tendent à investir davantage dans l’équipement moderne et les méthodes de gestion des déchets, ce qui peut améliorer la qualité du service.
Cependant, les travailleurs du secteur privé, comme Grah Ivan, doivent souvent faire face à des conditions de travail précaires, avec des salaires bas et peu de protections sociales. Malgré cela, l’afflux de jeunes dans ce secteur indique une volonté de prendre en main leur avenir et de créer des opportunités économiques dans un environnement difficile.
Le secteur public, de son côté, offre généralement des emplois plus stables avec des avantages sociaux, mais il est souvent critiqué pour son inefficacité et sa bureaucratie. Les services publics de ramassage des ordures souffrent parfois de manque de financement et de ressources, ce qui peut entraîner des retards et des problèmes de maintenance.
Lors de notre échange, Grah Ivan a partagé son ambition de devenir moto-taximan. « Le travail d’éboueur n’est pas facile, mais il me permet de mettre de l’argent de côté. Avec ma future moto, je pourrai améliorer ma situation financière et, pourquoi pas, reprendre un jour les études », confie-t-il avec espoir.
Son histoire est celle de nombreux jeunes ivoiriens qui, malgré les défis économiques, cherchent à bâtir un avenir meilleur par le travail acharné. Grah Ivan Daniel incarne la volonté de surmonter les obstacles et de saisir les opportunités qui se présentent.
En attendant de réaliser son rêve, Grah Ivan continue de travailler avec ardeur, inspirant par son courage et sa persévérance. Sa détermination est une leçon de vie, montrant que chaque emploi, aussi modeste soit-il, peut être une étape vers de plus grandes aspirations.