À plus de 70 ans, M. Bancé Allassane, originaire du Burkina Faso, ne montre aucun signe des ravages du temps. Résidant en Côte d’Ivoire depuis les premières heures de l’indépendance, M. Bancé a traversé toute une gamme d’émotions. Depuis 1973, il entretient une passion inébranlable pour l’élevage. Son aventure dans ce domaine a débuté avec les porcs, mais il a ensuite étendu ses activités aux ovins, canards et lapins. Tout au long de son parcours, M. Bancé a été durement éprouvé. Il a dû faire face à deux épreuves majeures.
En 1996, le gouvernement ivoirien a pris la décision, en raison de l’épidémie mondiale de peste porcine, d’abattre plus de 100 000 porcs, causant la perte de plus de 700 de ses bêtes, soit l’équivalent de 20 millions de francs CFA. Malheureusement, les compensations prévues dans la politique de dédommagement n’ont pas pu atténuer ses pertes.
Cependant, sa passion et sa détermination l’ont poussé à reconstruire sa porcherie grâce aux bénéfices issus de la vente d’autres animaux de sa ferme. En 2010, lors de la crise post-électorale, il perd malheureusement tout son bétail et ses volailles. Mais M. Bancé, doté d’un courage phénoménal et grâce à son intégrité, a trouvé des ressources financières pour se relancer par l’entremise de son ancien employeur. Avec une résilience sans pareille, il reconstitue graduellement son troupeau avec une vingtaine de cabris, une trentaine de porcs et des canards.
Avant de prendre congé de lui sur son site à Santè, M. Bancé a adressé un message aux jeunes, les invitant à aimer leur métier et à l’exercer avec passion et dévouement. Malgré tous les coups durs rencontrés durant son parcours, M. Bancé Allassane a su trouver les arguments moraux nécessaires pour se remettre sur les rails. Il est un modèle de résilience à toute épreuve.