La première chose qui frappe quand vous arrivez dans la ville de Bouaké, c’est le vrombissement et les klaxons stridents des motos. Ceux qui ont voyagé dans les pays de la sous-région tels que le Bénin, le Togo et le Burkina-Faso, où ces engins sont dans le quotidien depuis des lustres, pourraient parler d’un copié-collé.
L’usage de la moto comme mode de déplacement courant est apparu dans cette ville il y a moins de 10 ans. C’est désormais une tradition pour la population du Gbêkê de pratiquer la moto. Elle est utilisée soit pour la conduite personnelle ou en qualité de taxi. Le constat, de nos jours, est que c’est devenu assez usuel car aussi bien les femmes que les jeunes et mêmes les hommes sont des usagers réguliers du taxi-moto (NDLR: Ici la moto est le moyen de transport en commun.)
Aux feux tricolores, les motos sont plus nombreuses que les voitures. Selon certaines sources, elles valent trois fois le nombre de voitures en circulation par jour à Bouaké. La décision gouvernementale d’interdire les motos taxi dans les grandes villes pourrait rencontrer certaines difficultés pour ce qui concerne la deuxième ville de notre pays.
Les motos-Taxi ont une autorisation de circulation via des codes d’enregistrement souvent affichés sur leur châssis. Pour l’instant, elles favorisent la rapidité de déplacement pour ceux qui souhaitent se rendre dans les villages proches de la ville. La moto –tricycle va plus loin car on l’utilise dans le cadre de certaines évacuations sanitaires. En attendant que tout cela soit réguler, la Moto, dans un désordre absolu à Bouaké, dépanne à qui mieux–mieux. (273 mots)