Le mercredi 24 juillet 2024, Fofana Kassoum, étudiant et chauffeur de moto-taxi dans le quartier Air France Corridor Sud à Bouaké, a exprimé son profond désarroi face aux conditions précaires de travail de sa profession. “Avant, ça marchait, mais aujourd’hui, la situation est devenue intenable”, déclare-t-il avec désespoir. La réalité des chauffeurs de moto-taxi à Bouaké est marquée par une série de difficultés exacerbées par la corruption, les taxes exorbitantes et le harcèlement incessant de la police.

Les motos-taxis, autrefois symbole de mobilité économique pour de nombreux jeunes de Bouaké, sont aujourd’hui entravés par une pression constante. Selon Fofana Kassoum, les policiers ne leur laissent aucun répit, multipliant les contraventions et les amendes pour des infractions souvent jugées mineures. “La mairie nous escroque avec des taxes qui n’ont ni queue ni tête. Nous gagnons à peine de quoi subsister”, ajoute-t-il, évoquant la lourdeur d’une charge fiscale qui ne tient pas compte de la réalité économique des chauffeurs.
Cette situation a conduit à une dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Les chauffeurs se retrouvent souvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels, leur permettant à peine de couvrir les frais de leurs motos et d’acheter de la nourriture. Fofana Kassoum plaide pour une révision de ces politiques, appelant à une plus grande transparence et à un soutien des autorités locales pour améliorer leur quotidien. “Nous espérons un changement rapide pour retrouver un semblant de stabilité”, conclut-il.