La pauvreté touche énormément de personnes en Côte d’Ivoire. En attendant des politiques sociales à forts impacts économiques, les populations touchées se démènent comme elles le peuvent pour faire face aux charges quotidiennes en espérant s’en sortir.
À Azaguié, précisément au grand carrefour menant à Agboville et Abidjan, on y trouve plusieurs vendeuses de fruits qui avec courage, prennent énormément de risque pour obtenir leur gagne-pain. Pour ces dernières, leurs dignités en dépendent.
Aux abords de cette autoroute, elles ont aligné plusieurs tables sur lesquelles elles exposent leurs marchandises. Orange, banane, mangue, papaye, ananas, pastèque… Sont à perte de vue sur environ 200 mètres. Un petit marché improvisé qui permet à ces jeunes filles dont certaines sont encore scolarisées, ainsi qu’à des dames de défendre leur dignité.
À l’approche des véhicules dont la plupart sont des cars de voyages, ces dernières courent vers ceux-ci en présentant leurs différents produits dans une rude concurrence. La sororité n’a plus de place une fois que se pointe un potentiel client. Les fruits sont vendus très frais et en petits packs de 1 000 f. Des prix très accessibles auxquels les clients ne se font pas prier pour en faire de bonnes affaires.
Ce 18 avril à 15 heures , nous avons pu arracher quelques mots à Diarra Bintou, titulaire d’un Bac depuis 5 ans et qui vend à ce carrefour depuis qu’elle a 9 ans. Selon cette dernière, le business ne marcherait plus comme avant. Mais n’ayant pas d’autres opportunités elle s’en contente.
Diarra Bintou a surtout relevé les risques auxquels elles et ses consœurs sont exposées. Les vitesses auxquelles roulent les véhicules sont un véritable danger pour elles. Elle invite donc, les autorités à y installer des dos d’âne afin de faire ralentir les véhicules à leurs niveaux.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Azaguié.