Dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, la faîtière des transporteurs routiers a invité les ‘’chauffeurs’’ au respect d’un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, réduire à 3 passagers les occupants d’un taxi compteur ou d’un taxi communal communément appelé ‘’woro-woro’’ ou ‘’warren’’. Deux semaines après l’annonce de cette mesure, le vendredi 10 avril 2020 à Yopougon Académie, fin goudron, les chauffeurs se plaignent déjà des conséquences sur leur portefeuille.
En effet, depuis l’arrivée en terre ivoirienne du Covid-19, cet endroit, qui de coutume grouillait de monde, s’est vidé peu à peu. Seuls quelques clients se montrent encore à l’embarquement pour les différents quartiers de ‘’la cité de la joie’’. Et quand, ils sont installés, les chauffeurs ne peuvent dépasser le nombre de 3. De ce fait, cela crée un manque à gagner pour les transporteurs qui ont du mal à se retrouver.
« Cette crise de Covid-19 est un coup dur pour notre milieu. Car les choses se compliquent peu à peu pour nous chauffeurs de ‘’woro-woro’’. C’est difficile de trouver des clients compte tenu du confinement.
En plus, on doit respecter les consignes et pour cela, on a réduit le nombre de passagers à 3. Aujourd’hui, nous n’arrivons pas correctement à faire recette. Néanmoins, nous prions tous Dieu pour que cette crise finisse, afin que les choses reprennent », s’est exprimé Moussa Ouédraogo, l’un d’entre eux. En attendant cette heure, les chauffeurs, livrés à eux-mêmes, n’ont d’autres issus que d’attendre la normalisation de la situation.