L’attiéké fait partie des habitudes alimentaires en Côte d’Ivoire . Cependant, sa conservation sur une longue période pose problème. Face à cette situation, Marie Laure Didja épouse Tchimou a créé une unité industrielle pour prolonger la durée d’expiration de ce met local.
À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme (JIF), notre rédaction a fait une immersion dans son domaine. Selon l’entrepreneure qui habite à Cocody-Palmeraie, cette idée lui est venue après un sondage fait sur le marché de l’attiéké. Au terme de ses enquêtes , elle a constaté que la plus longue durée de conservation chez certains fabricants ou commerçants était de 6 jours, pas au-delà. Sa structure, dénommée ‘’Conservation durable” existe depuis maintenant six mois, et elle a su conquérir le cœur des consommateurs quant à la conservation de l’attiéké. « Je reçois des commandes des personnes qui vont en Europe ou dans des pays africains. Après deux mois de conservation, l’attiéké garde son goût initial et il reste appétissant », a-t-elle déclaré avant de préciser que la conservation est un secret qu’elle n’ose pas dévoiler. « Si je te donne mon secret, les gens vont s’emparer de mon projet », a-t-elle justifié.
Pour asseoir son industrie de fabrique d’attiéké qui se conserve deux mois , elle a lancé un appel aux personnes de bonne volonté afin qu’elles lui fassent des prêts. « Mon objectif, c’est d’avoir une unité de transformation d’attiéké depuis la broyeuse jusqu’au cuiseur », a lancé Marie-Laure. Profitant de l’occasion, elle a invité les jeunes filles encore dans l’oisiveté à entreprendre une activité lucrative pour leur autonomie.
Un reportage d’Adama Traoré, le lundi 15 mars 2021 à Cocody.