Les études sont la voie privilégiée par plusieurs personnes pour accéder à la réussite. Cependant, chemin faisant, certains abandonnent faute de moyens financiers ou d’insuffisance de résultats. C’est le cas de Ibrahim Taliba. Âgé de 23 ans, il a préféré s’engager dans la vie active pour avoir son pain quotidien.
C’est ainsi qu’il devient syndicaliste. Le lundi 24 février 2020 à Abobo derrière rails, La Momozagn’ est allé à la rencontre de celui que l’on nomme Kolokoun dans le milieu. Ce qui signifie un général qui n’a pas peur.

Pour cet habitant d’Abobo mosquée blanche, un bon noussi : « c’est un grigrasseur. C’est celui qui se défend, qui cherche sans avis de quelqu’un », c’est-à dire que le noussi est celui qui lutte pour gagner sa vie. Cependant, pour Kolokoun, il ne faut pas mettre les voleurs et autres malfaiteurs au rang de noussi. « Un noussi c’est quelqu’un qui est tranquille dans la tête. Il pense comment il va faire pour avoir son pain demain » a-t-il ajouté.
En outre, Ibrahim Taliba dit ne pas gagner beaucoup d’argent. Mais, il s’en contente. Car comme il le dit si bien « un peu un peu, c’est ça qui remplit le sac ».Toutefois, le syndicaliste n’envisage pas faire de vieux os dans cette profession. « Quand je vais avoir l’argent, je vais ouvrir un magasin ou avoir une ferme de mouton ou de poulet » a-t-il expliqué. En attendant ce moment, Ibrahim Taliba reste dans la rue à chercher son pain.