Transua dans la région du Gontougo et le district du Zanzan. Ici, la vie est rythmée par les saisons et traites du cajou. Véritable « roi », il dicte le tempo de la vie dans cette région à cheval entre les peuples Bron et Agni. C’est loin du dédale de ses pistes sablonneuses, arpentées par de joyeux écoliers, que nous avons rendez-vous avec Ouattara Daouda, un éleveur résolument orienté vers le bio.
Il est véritablement ce qu’il convient d’appeler un « self made man ».
En effet, l’homme construit, depuis plus d’une dizaine d’années déjà, un véritable sanctuaire dédié à l’élevage.
Il ne faut d’emblée pas se fier à ce qui de loin tient plus d’un baraquement rudimentaire que d’une véritable ferme. Notre ami a réussi l’incroyable tour de force de faire de ce coin de brousse une « usine » à animaux.

En attraction, vous trouverez poules, moutons, cabris, canards et autres cobayes.
Des mangeoires et abreuvoirs faits en bidons plastiques recyclés, de la grille moustiquaire pour isoler les animaux des moustiques et autres insectes, Daouda ne manque pas d’idées.
La robustesse et l’apparente bonne santé de ses bêtes élevées au grand air finissent de convaincre même les plus sceptiques.
Plutôt que de faire comme les autres des poulets de chair, il a opté pour les poulets africains dits « bicyclettes ». Ce non-lettré explique son choix par le besoin de fournir des protéines de qualité à un public averti. Ici rien ne presse. Les animaux peuvent passer plus d’un an avant d’être vendus. Il utilise en outre le plus d’aliments naturels possibles.
Ouattara espère bénéficier d’aides et d’encadrements pour agrandir sa ferme et en faire profiter plus de monde.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à transua.