Dans nos quartiers ainsi que sur les marchés, les toclos (raccommodeurs de vêtements), sont presque devenus indispensables. Avec leurs machines à coudre sur l’une des épaules, ils sillonnent tous les recoins de la ville afin de répondre aux petits besoins des populations. Pour une petite retouche à la taille de notre vêtement, pour un remplacement de ceinture ou pour la retouche d’un vêtement fripé que nous venons d’acquérir, nous avons toujours recours à ces toclos.
Autrefois, un secteur dominé par les Ghanéens et Nigériens, les Ivoiriens, semblent avoir pris le devant des choses depuis peu. Leurs lieux de prédilections sont les marchés de friperies. Là-bas, ils s’attèlent a réfectionner tout type de vêtements selon les désirs du client. Avec eux, quelqu’un de taille “S”, peut vêtir un habit qui juste 2 minutes en arrière était un XXL. Aujourd’hui, 27 décembre, nous étions en compagnie des “toclos” de Yopougon. Précisément au marché de siporex, ou se trouve le président d’une organisation naissante comptant plus de 300 membres. Se mettre ensemble et travailler à une vision commune est ce qui a motivé la mise en place de cette organisation dénommée “Association des Designers de Siporex“.
Visant le professionnalisme, ces derniers se font appeler “designer” ou stylistes créateurs. Et ils n’en sont pas loin de l’être selon ce qu’ils nous ont donné de voir. Ils refont des costumes, des jeans, des culottes ainsi que chemises tout en y ajoutant leur identité. M. koné, président de ladite organisation, a bien voulu se confier à notre micro. Selon ce dernier, le fait de travaillé de façon individuelle faisait qu’ils n’étaient pas respectés. De plus, ils estimaient que leurs prestations étaient dévalorisées. Désormais, grâce à l’Association des Designers de Siporex, ils ont des prix plafonnés pour chaque prestation. Ils comptent avoir un local pour mieux coordonner leurs actions. Une initiative a salué !
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
