L’occupation de l’espace public physique à Abidjan pose le problème de son appropriation par le commerce informel. Ce dernier légitime son action par l’insuffisance d’espaces dédiés aux commerces ou le coût élevé des places dans les marchés.
Cocody, n’échappe pas à ce phénomène. À la Riviera, nous retrouvons non loin du carrefour « 9 kilos » dame Goguie Edwige. Elle vend en bordure de cette voie malgré elle. Auparavant, elle exerçait son activité de l’autre côté du bitume, non loin de l’espace commercial « Orca Déco ». Les commerces y ont été déguerpis par les autorités municipales.
Depuis lors, son activité n’est plus aussi rentable. Il faut en plus composer sur son nouvel emplacement avec les interventions de la police municipale. Fort heureusement, le dialogue prime et les étals sont la plupart du temps épargnés.
Elle nous indique que cette indulgence est liée au statut temporaire des commerces. Il est en effet prévu la construction d’un échangeur routier à cet endroit.
Depuis 2018, les commerçants déguerpis ont été recensés. Grâce aux mesures de dédommagement, certains ont pu s’installer plus durablement ailleurs.
Madame Goguie dit attendre la sienne. Avec cette somme, elle pourra s’offrir un magasin. Actuellement, elle doit composer avec les intempéries qui mettent en danger sa santé et son commerce.
Pour l’heure, elle continue sa vente d’attiéké. Les prix de ses sachets sont compris entre deux cents et mille francs CFA.
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe Cocody