Les fumeuses de poisson du village de Santé, situé dans la commune d’Attecoubé, traversent actuellement une période d’incertitude. Depuis quelques semaines, leur sommeil paisible a été troublé. Selon les témoignages recueillis ce 16 août, ces femmes ont été sommées de quitter leur lieu de travail par décision de la chefferie locale. Cette résolution a pris les fumeuses de poisson par surprise, d’autant plus que cet espace de fumage fait partie de leur quotidien depuis de nombreuses années.
Interrogées sur les raisons qui motivent cette mesure radicale en ce midi, certaines femmes ont préféré ne pas s’exprimer devant la caméra, craignant des représailles. D’autres ont subitement choisi de rester silencieuses. Toutefois, une femme du nom de Gnago Sylvie a décidé de faire part de son mécontentement. Elle a exprimé avec émotion : “Nous sommes ici depuis de nombreuses années et cet endroit est notre gagne-pain. Où veulent-ils que nous allions ? Qu’ils nous trouvent un autre lieu ou qu’ils nous laissent ici.”

Il est important de noter que plus de 100 femmes travaillent à plein temps sur ce site de fumage, embauchant quotidiennement entre 2 et 3 travailleurs temporaires en fonction de l’activité. De plus, ce centre de fumage de Santé génère des emplois indirects, tels que les porteurs de bagages et les vendeurs de bois de chauffe. De surcroît, les pêcheurs du village risqueraient de voir leurs revenus chuter considérablement.
Dans l’attente de la version officielle de la chefferie du village, il est évident que la suppression du centre de fumage de Santé aurait des répercussions socio-économiques négatives pour la communauté locale. Il est impératif de trouver une solution qui profite à toutes les parties prenantes, afin de préserver le bien-être de chacun.