Sorti pour faire une petite balade dans les rues de leur quartier Kôkô de Bouaké, ce jeudi 24 septembre, un groupe d’enfants conduits par Ahmed Guindo, a marqué une pause au bord d’un marigot. Durant ce petit temps d’arrêt, certains adolescents de la bande, ont exprimé leur envie de se baigner avant de continuer la route.
Mais la présence d’immondices à proximité de ce cours d’eau les en a empêché. Cependant, une seconde idée leur est venue à l’esprit : faire une partie de pêche. Comme filets pour capturer le poisson, ils ont trouvé une moustiquaire usée dans un tas d’ordures. Avec ce matériel, Ahmed et ses amis ont foncé dans l’eau avec l’espoir de faire une pêche fructueuse. Mais après avoir fouillé ce cours d’eau de fond en comble avec leurs filets, les pêcheurs ont compris qu’ils ne repartiraient de cet endroit avec le moindre alevin. Dans une dernière tentative, ils se sont mis à secouer les herbes en bordure d’eau, pensant délogés de ces végétaux des poissons qui y ont trouvé refuge, mais en vain.
À la place d’une carpe ou d’un silure comme ils auraient souhaité avoir, c’est plutôt du sable et des déchets qu’ils prenaient. Plus réaliste, Ahmed a déposé en premier son filet. Ses compagnons de route l’ont aussitôt suivi. Même s’ils n’ont rien ramené, les enfants ont pris plaisir à se retrouver et à vivre ce moment, dont ils parleront longtemps certainement.