En Côte d’Ivoire, il semblerait que certains restaurateurs soient passés maîtres dans l’art de la supercherie. Loin de se contenter d’offrir à leurs clients les mets traditionnels auxquels ils s’attendent, ces professionnels de la gastronomie locale n’hésitent pas à user de ruses pour tromper leurs papilles.
C’est du moins l’expérience décevante qu’a vécue An Ge, une habituée des établissements culinaires ivoiriens. Rêvant de déguster un délicieux donut américain, elle s’est plutôt vue servir un “gbozon” – cette galette à base de farine vendue entre 50 et 100 FCFA – recouvert d’un glaçage au chocolat. Une substitution pour le moins inattendue, qui n’a visiblement pas été du goût de la cliente.
Mais de quoi s’agit-il au juste ? D’un simple malentendu, d’une erreur d’inattention ? Que nenni ! Il semblerait bien que ces restaurateurs rusés aient sciemment choisi de remplacer le donut tant convoité par un plat local, et ce dans le but de dégager de plus gros bénéfices.
Car voyez-vous, le gbozon coûte bien moins cher à produire qu’un véritable donut importé. Alors pourquoi se priver d’engranger quelques francs CFA supplémentaires, quitte à tromper la bonne foi de ses clients ? Après tout, qui s’en rendrait compte, dans l’obscurité de la salle et la joie de l’anticipation ?
Bien sûr, on pourrait arguer que cette pratique relève de la pure malhonnêteté. Mais ne soyons pas si moralisateurs ! Ces restaurateurs n’ont-ils pas le droit de faire fructifier leur entreprise comme bon leur semble ? Tant pis si cela se fait au détriment de la satisfaction de leurs clients – l’essentiel est de remplir les caisses, n’est-ce pas ?
Espérons simplement que d’autres clients comme An Ge ne se laissent pas avoir par ces tours de passe-passe culinaires. Car à force de tromper la confiance de leur clientèle, ces restaurateurs risquent bien de se retrouver avec un sacré gâchis sur les bras. Ou plutôt, devrait-on dire, un gbozon bien trop chocolaté.