En plein cœur de la commune la plus peuplée d’Abidjan, la bien nommée Yopougon, nous faisons une agréable rencontre. À l’approche d’un commerce sommairement installé, nous sommes attirés par un agréable fumet.
Baignent dans l’huile ce que tous ici nomment des « Gbofloto ». Ces historiques beignets transcendent les époques et invitent à la dégustation.
Derrière cette orchestration, se cache Kouassi Fatima. Cette jeune dame, âgée d’une trentaine d’années, nous indique avoir initié son activité depuis bientôt 03 ans.
Après des débuts plutôt encourageants, elle doit faire face à une situation qui se complique au fil des ans. Sont en cause les coûts toujours à la hausse des intrants.
Il ne passe en effet pas une seule année sans que le prix de la farine, du sucre ou de l’huile ne connaissent des augmentations. Malgré le plafonnement des coûts de certains produits de première nécessité par les autorités, elle ne parvient que difficilement à s’en sortir.
Son cas est d’autant plus complexe qu’elle doit s’occuper, toute seule, de l’éducation de ses jumelles âgées de 05 ans. Sur un ton un peu fataliste, elle regrette l’absence et le manque d’implication de leur père parti en Europe.
Fatima a dans l’ambition d’ouvrir son maquis et d’y proposer des plats de sa propre invention en plus de la boisson. Elle travaille dur pour accomplir cette vision.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Yopougon.
