Si la sciure de bois est peu considérée par les menuisiers et les artisans, aux yeux de Silue Fatoumata elle prend toute son importance. En effet, c’est par la vente de cette matière que cette habitante du quartier Banco de Bouaké subvient à ses besoins et à ceux de sa fille de 11 ans Kady Touré.
Ainsi, tous les jours, comme ce mercredi 5 août 2020, elle parcourt les menuisiers de plusieurs quartiers de la ville de Gbêkê pour collecter les sciures dans le but de les vendre par la suite. À cet effet, à 10 heures, elle et sa fille se sont rendues dans la scierie de Adama Yéo au quartier N’Dakro pour ramasser à l’aide de grands sacs ces déchets issus du travail du bois. C’est avec joie qu’elle a découvert à cet endroit ‘’une tonne’’ de ses résidus qui n’attendaient que d’être pris. « Aujourd’hui, nous allons gagner beaucoup d’argent. » s’est-elle réjouie. Si cette commerçante est aussi heureuse cette fois-ci, c’est parce qu’il arrive parfois qu’il y ait pénurie de ses ‘’déchets’’ dans les ateliers de la ville.
Ainsi, après avoir rempli ces sacs avec l’accord de Adama Yéo, Fatoumata a fait venir un chauffeur de tricycle pour les convoyer dans les différents villages de la ville de Bouaké où elles servent à la cuisine en complément au charbon de bois. En outre, se voulant discrète sur ses gains, elle n’a rien laisser filtré.