Le transport est l’une des activités économiques qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire due au Covid 19. Et, les premières victimes de cette situation, ce sont les chauffeurs des mini cars communément appelés ‘’Gbakas’’ et les taxis.Pour s’imprégner des difficultés de ces hommes qui vivent grâce au transport, la rédaction de PepeSoupe a fait une incursion dans leur univers.

C’était le samedi 25 avril 2020, au carrefour Agripac à Abobo PK 18. C’est une gare quasi déserte que nous traversons d’un bout à l’autre, pour rencontrer notre interlocuteur que nous avons aperçu depuis plusieurs mètres. ‘’Le 2’’ il se nomme et c’est l’un des ‘’syndicats’’ qui gèrent les mini cars assurant la liaison entre les communes d’Abobo et Anyama. Parlant des activités de sa corporation, il a fait un triste état des lieux. « Franchement, le transport subi les effets de cette pandémie. Figurez-vous que des mois en arrière, les passagers se bousculaient dans les rangs.

Mais aujourd’hui, un véhicule de 18 places dans lequel on retire les places du milieu, met au minimum une heure pour charger », s’est-il plaint. Et quand il a abordé le cas des chauffeurs, c’est avec de la compassion dans la voix qu’il a décrit les conditions de vie de certains. « C’est mou (c’est la misère). Les chauffeurs de Gbaka et les Taxis sont payés quand ils roulent. La plupart ont garé parce que le transport ne marche plus. Ils mangent comment », a interrogé ‘’Le 2’’, qui par la suite est retourné vaquer à ses occupations.