Structurellement excédentaire depuis maintenant quelques années, la balance commerciale de la côte d’Ivoire est l’une des seules en zone UEMOA à demeurer telle, malgré un contexte économique international marqué par une inflation. On parlera de balance excédentaire lorsque la masse d’exportation sera supérieure à celle des importations. Si au niveau international tout semble être stable, ce n’est pourtant pas le cas au plan national, à entendre Gbané Djénébou, Commerçante à Bondoukou. S’il y avait lieu de faire un parallèle en termes de balance commerciale, on dirait que celle de Gbané est « déficitaire ». En effet, cette dernière subit les aléas des périodes, qui ont définitivement un impact sur le montant de ses bénéfices. Détenant une boutique avec en inventaire du sucre, du thé, du café, du lait et autres produits servant au petit-déjeuner, elle qualifie l’activité de difficile.
Elle nous confie qu’en dehors hormis de la période de Ramadan qui constitue une période faste, elle fait difficilement des bénéfices, en plus de l’inflation actuelle qui sévit. Elle en arrive même parfois à ressortir bredouille car les sacs censés contenir 50 kilos de sucre ne contiennent en réalité que 45 kilos ou moins une fois la vérification effectuée chez elle. 8000 francs: c’est son bénéfice journalier et ça encore, dans le meilleur des cas. Gbané, malgré tout, croit en l’évolution de son activité et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle exerce dans ce domaine depuis maintenant 12 ans.
Layla Nassar, contributeur PepeSoupe à Bondoukou