Abobo, quartier Kennedy. Sur ce qui tient lieu de terrain de jeu, nous pouvons, en cet après-midi du 24 janvier 2023, distinguer d’énormes silhouettes animales. Il s’agit de bœufs. Bien nourris, ces derniers semblent en parfaite santé. Il nous vient à l’idée de dresser un état des lieux d’une importance vitale.
L’élevage des bovins en Côte d’Ivoire remonte à l’époque précoloniale, lorsque les populations autochtones utilisaient ces animaux pour leur viande, leur lait et leur travail agricole. Avec l’arrivée des colons français au 19ᵉ siècle, l’élevage des bovins a pris une dimension plus commerciale, avec l’importation d’espèces européennes comme le Charolais et le Limousin, qui ont été croisées avec les bovins locaux pour améliorer les qualités de viande et de lait.
Aujourd’hui, les espèces de bovins les plus utilisées en Côte d’Ivoire sont le N’Dama et le Bassa. Le N’Dama est une race locale qui est adaptée aux conditions climatiques et à l’alimentation locale. Le Bassa est une race croisée qui a été développée pour améliorer les qualités de viande.
La consommation de viande de bovin en Côte d’Ivoire est assez élevée, avec une préférence pour la viande rouge. Cependant, la production nationale ne suffit pas à satisfaire la demande, ce qui entraîne des importations importantes de viande bovine.
La filière de l’élevage bovin en Côte d’Ivoire présente des perspectives intéressantes, notamment grâce à la croissance démographique et à l’augmentation du pouvoir d’achat. Néanmoins, il y a des défis à relever, singulièrement la gestion de la trop forte dépendance en approvisionnement des pays de la bande Sahélienne.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abobo
