Avec sa barbe fournie, son casque vissé sur les oreilles et ses lunettes de soleil, Ibrahim Sanogo alias Bibagne accoste les taxis communaux de la Riviera Palmeraie. Mais, derrière cet aspect de rock star, ce jeune ivoirien d’une quarantaine d’années cache un ‘’mystère’’ que La Momozagn’, a fini par percer ce jeudi 19 mars 2020.
En effet, Ibrahim, après sa carrière de footballeur dans le championnat ivoirien s’est reconverti dans l’activité de ‘’Syndicat’’. De ce fait, sa tâche consiste à collecter des taxes sur les véhicules de transport qui exercent sur son ‘’Tatami’’ où sa ligne, dans le jargon Nouchi. À cœur ouvert, il a relaté sa vie. « J’ai eu un Brevet d’études du premier cycle et après, j’ai joué dans des clubs de 1ère et 2ème division. Par manque de soutien, j’ai été obligé de ‘’pencher béret’’ (changer de trajectoire). C’est ainsi que je suis devenu syndicat », a-t-il expliqué, son ‘’djêkouanou’’ (recette) en main.
Toutefois, même si ce père de quatre enfants dit ne pas savoir exactement ce qu’il gagne par mois, il reconnaît pouvoir se maintenir grâce à sa nouvelle activité. « Je vis avec ma femme et mes quatre enfants à Abobo. Par jour, mes gains se situent entre 10 et 20 mille francs CFA. Avec ça, je me maintiens », a-t-il soutenu. Malgré ses conditions de vie qu’il juge acceptable, le ‘’syndicat’’ nourrit le rêve de s’expatrier sur le continent européen. Cependant, conscient des risques de l’immigration clandestine, Ibrahim a choisi d’emprunter, selon lui, la voie normale. Celle qui lui permettra d’avoir une autorisation légale pour vivre sur une terre d’accueil en Europe.