Dans le district d’Abidjan, pour réguler la circulation et assurer une bonne fluidité du trafic routier, des infrastructures dédiées et des panneaux de signalisation sont aménagés pour assurer ce service. En cas de défaillance, des agents assermentés sont commis à cette tâche. En revanche, quand des embouteillages surviennent à des intersections de grande affluence, avant l’arrivée des forces de l’ordre, des civils (de façon volontaire et bénévole) prennent parfois l’initiative de réguler la circulation.
C’est le cas de Jean-Baptiste Dago, un habitant du quartier Mamie Adjoua, dans la commune de Yopougon. Ce service, Jean-Baptiste en a fait un devoir civique. En effet, tous les matins, avant de se rendre à son lieu de service à la zone industrielle de la même commune, il sacrifie à cette tradition. Au carrefour Mamie Adjoua qui est bien connu pour ses nombreux embouteillages aux heures de pointe, par des gestes du code de la route qu’il maîtrise bien et à l’aide d’un sifflet comme un policier, Jean Baptiste s’évertue à céder le passage à certaines voitures, pendant que d’autres attendent de l’autre côté de la voie, leur tour.
Le lundi 25 mai 2020, aux alentours de 8 heures, il était à l’œuvre quand il explique que c’est l’indiscipline des conducteurs au volant qui engendre souvent ces embouteillages. « Ce n’est pas toujours facile parce que les automobilistes ne sont pas indulgents et personne ne veut laisser l’autre passer avant lui », a-t-il ajouté. Certains conducteurs généreux lui passent quelques billets de banque par la vitre, voulant ainsi l’encourager dans ce service qu’il accomplit avec beaucoup de zèle. Tout comme Jean- Baptiste Dago, ils sont nombreux dans la commune Yopougon à rendre service à de nombreux automobilistes.