Sery Korotoum, 37 ans, est commerçante de parfums et de pommades comme de nombreux autres commerçants. Elle a cependant une particularité qui la distingue des autres vendeurs. C’est avec un sachet bleu contenant tous ses produits, qu’elle fait le tour de son quartier à Abobo afin de les proposer aux passants. Ce 22 novembre, elle a bien voulu nous confier les causes de ce choix, mais aussi ses espérances.
Précédemment, elle exposait, à la vue de tous, les produits cosmétiques dans un panier. Mais c’était sans compter sur la présence des agents de la mairie qui lui confisquaient souvent sa marchandise, pour cause de vente illégale sur le trottoir. La mère de 5 enfants n’a eu d’autres choix que de mettre en place ce système D afin de supporter les charges financières qui lui incombent. « Je m’occupe de mes 5 enfants toute seule. Pour l’instant les plus petits sont au primaire, mais l’ainé est en classe d’examen et c’est plus difficile avec les frais de scolarité. » Toutefois, Korotoum dit ne pas se plaindre, car elle arrive à faire des ventes quotidiennes qui s’élèvent à 5000FCFA ou 10000FCFA.

Comme tout le monde, la jeune femme sait que l’on est appelé à évoluer quelle que soit l’activité que l’on est amené à exercer. Elle souhaite donc être capable de louer un espace dédié à la vente de ses parfums et autres pommades de qualité.
Il faut noter que face à la prolifération des fabricants de produits éclaircissants, dangereux pour la peau, le gouvernement a adopté, le 29 avril 2015, un décret portant réglementation des produits corporels.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe à Abobo