D’une superficie de 14 hectares, la nouvelle gare routière d’Abobo, annoncée en fanfare, semble ne pas remplir les attentes. Situé dans le quartier d’Anokoua Kouté ce complexe inauguré en 2012 compte 32 hangars de stationnement pour les cars, un espace pour les minibus et taxis communaux, ainsi qu’un marché de plus de 1000 places. Malheureusement, ces installations sont occupées en partie par quelques compagnies Telles que UTB et CTE qui sont les plus présentes, ainsi que Léopard, SBTA pour ne citer que celles-là. Les “gbakas” quant à eux refusent carrément de s’y rendre. Le gouvernement, après plusieurs sensibilisations, a voulu s’employer de la manière forte afin de les déplacer, mais a connu une opposition violente.

Plusieurs entreprises qui avaient ouvert leurs portes au début restent fermées actuellement à cause du manque d’affluence. La multinationale Ecobank a vite déchanté en pliant bagage juste quelques années après l’ouverture de cette gare.
En dehors de ces aspects, cette gare moderne qui, il y a quelques années, affichait une fière allure fait désormais peine à voir. Elle est dans un état de délabrement très avancé. La devanture très insalubre, entourée de touffes d’herbes et d’espaces marécageux laisse deviner le temps du dernier passage de balai. Les caméras, qui ne marquent aucun signal, semblent ne plus fonctionner. À l’intérieur, des voies marécageuses servent aux quelques cars et voitures qui y passent. Les quais de chargement servent de lieu de repos pour des citoyens et résidents des quartiers environnant. De même que la vaste cour qui sert d’espace de sport aux adeptes.

Une situation déplorable qui a fait réagir M. Stéphane, venu prendre du bon temps. Il estime que voir la nouvelle gare internationale dans un tel état est un gâchis. Avec tout l’investissement consenti par l’état, il souhaite qu’une entente soit trouvée entre les parties prenantes afin que cette gare puisse répondre aux attentes d’antan.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Abobo.