À Bouaké, l’annonce de la reprise des activités commerciales a été accueillie comme une bouffée d’oxygène, par les propriétaires de maquis et autres lieux de loisir. Ce moment qu’ils attendaient impatiemment est enfin arrivé, après deux longs mois de galère. Comment ces vendeurs de boissons alcoolisées ont-ils vécu cette traversée du désert ? Réussiront-ils à faire revivre leurs activités ? PepeSoupe a échangé avec eux, ce samedi 9 mai 2020, pour en savoir plus.
Notre point de chute est au maquis ‘’La cave’’ du quartier Beau Fort, où nous attend Démos Kouakou, le gérant. Notre arrivée l’oblige à stopper son nettoyage et les autres travaux d’entretien dans son espace. Il dit avoir gardé de mauvais souvenirs des 2 mois précédents. Selon lui, l’interruption de leurs activités a sonné comme le début d’une descente aux enfers, pour plusieurs propriétaires de maquis. À ce propos, il a partagé le témoignage de certains de ses collègues qui ont broyé du noir, avant de comparer leurs situations à un « calvaire ».Comment entrevoyait-il la reprise ? Sans vouloir être sceptique, Démos a avoué qu’elle sera difficile pour plusieurs raisons.
Pour le gérant, il va falloir attendre les grandes vacances, avant que leurs activités renouent avec le rythme habituel. « Beaucoup de propriétaires de maquis seront contraints de s’endetter, afin de relancer leur business. Ils ne s’attendaient pas une interruption brusque comme cela est arrivé. Je pense que c’est dans 4 mois, qu’ils pourront retrouver le sourire », a-t-il espéré. Malgré ce triste constat, quelques habitués de la bouteille ont commencé à revisiter ‘’La cave’’ de Démos.