Notre interlocuteur de ce 25 avril, tôlier de profession, se nomme Zongo Amidou. Il est domicilié à N’Zikro, un village situé dans la sous préfecture d’Aboisso, chef-lieu de la région du Sud-Comoé. Zongo Amidou a appris le métier de la tôlerie sur les conseils de son père, après avoir arrêté les cours. Son apprentissage a duré 15 longues années au près de monsieur Drissa, ancien salarié de la CARENA à Abidjan. Cette période de 15 ans correspond, selon lui, à la période requise pour maîtriser ledit métier. La tôlerie n’est pas le métier qu’il avait envisagé au bas âge. Ce sont plutôt les aléas de la vie, ainsi que l’arrêt des cours qui ont favorisé cette option inattendue. Il a cependant reconnu que ce métier nourrissait son homme, car il arrivait à couvrir les besoins domestiques de son ménage. Zongo travaille à son propre compte depuis désormais 10 années. Il a pour principaux clients la PALMCI qui possède des camions de marque Kia, servant au transport des graines de palmiers.
Quant à savoir s’il y avait des conditions pour apprendre le métier, il a répondu par l’affirmative. L’apprentissage n’est donc pas réservé à une catégorie spéciale de personnes. Il suffit juste de rencontrer un maître tôlier tel que lui et de se munir du matériel de base : des baguettes, de l’oxygène, du carbure, etc. Le métier de tôlier consiste, d’une certaine manière, à examiner les véhicules et d’échanger avec leur propriétaire du prix de la prestation. Ce prix varie en fonction de l’ampleur de la panne et des dispositifs à remplacer. Enfin, il faille souligner que ce métier, bien qu’étant important, souffre d’une absence remarquable de main d’œuvre. Cela se justifie par les nouvelles méthodes de réparation automobile qui ont tendance à les exclure de la chaîne. Pour pallier cela, les artisans tels que Zongo se transforment en commerçant de pièces détachées.
Le corps des tôliers devrait sûrement songer à une adaptation à ces nouvelles méthodes de travail.
Zahui Théophane, contributeur PepeSoupe à Aboisso.
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