Les métiers comme la forge, l’élevage ou l’agriculture sont connus comme des métiers qui se transmettent de génération en génération. Ainsi, malgré l’urbanisation et la mondialisation grandissante, l’on garde un espoir quant à la sauvegarde des traditions et coutumes qui font l’histoire même d’une nation. Bienvenue à Ouangolo, 45 km de Ferkessedougou dans la région du Tchologo. Cette ville n’étant pas très développée, on y revoit encore des pratiques qui sont presque, voire totalement disparue dans les grandes villes. Nous venons à la rencontre de Madame Sounon Gouyo, 96 ans le 20 décembre 2021. Dans le temps, elle transformait le coton brut en fil prêt à être utilisé pour tisser des pagnes. Avec juste un bout de métal dans une calebasse, elle était au taquet. Aujourd’hui, elle décide de nous en dire plus : « J’ai trouvé mes parents dans le métier et comme ça me plaisait, je suis aussi rentrée dedans. Aujourd’hui, je n’arrive plus à le faire, à cause de l’âge ça me fatigue. Donc quand je le fais, c’est en souvenir de la bonne époque. Juste pour la nostalgie. Sinon ce n’est plus mon âge. ». À l’instar de Madame Sounon Gouyo, bon nombre d’acteurs dont les métiers pourraient être considérés comme inutiles aujourd’hui continuent de pratiquer, que ce soit pour la nostalgie ou pas. Tous ces acteurs sont à saluer du fait que leurs œuvres permettent à faire perdurer les coutumes africaines en général et ivoirienne en particulier dans le temps, ce qui contribue un délice dont les touristes ne manquent pas de se régaler.
Habib Olagoke, contributeur PepeSoupe à Ouangolo.
Lire aussi ⬇️
LE ‘’KITA’’ DE FABUKRO
ANISIAM CONSTRUIT SA VIE AVEC LE FIL ET L’AIGUILLE
LA POTERIE DE MÈRE EN FILLE