Le besoin de communication est inhérent à toutes sociétés humaines. En Afrique, des moyens assez originaux ont été élaborés. Parmi ces moyens figure le tam-tam parleur. En pays Akan, le tam-tam parleur ou Attoungblan fait partie des attributs de la chefferie. Il émane de tambours jumelés, tambour mâle et tambour femelle. Ils émettent alternativement tons graves et tons aigus. Il possède à lui seul un langage unique dont seuls les initiés peuvent décoder. Cet outil jouait un grand rôle dans la communication.
Cependant, avec la modernisation, de nouveaux moyens de communications sont arrivés en Afrique. Il s’agit des journaux, de la radio, la télévision et la télécommunication. En Côte d’Ivoire, pendant la colonisation, la presse écrite a fait son apparition. Il y avait des journaux comme le cri du planteur créé en 1939, le démocrate en 1948, fraternité-hebdo en 1959, etc. (cf encyclopédie générale 1978). Le pays disposait également d’une station de radio dénommée radio Abidjan. Elle a été créée en 1951. Après l’indépendance, les autorités décident de doter le pays des moyens de communications modernes. Ainsi, le 2 juin 1961, l’agence ivoirienne de presse est créée. Dans cet élan, radio Abidjan devient radio Cote d’ivoire en 1961. Dans cette même dynamique, le 07 août 1963, la première chaîne de télévision démarre ses émissions.
Quant à la téléphonie, c’est en 1991 qu’elle fait son apparition en Côte d’Ivoire avec la création de Côte d’Ivoire télécom. Aujourd’hui la téléphonie mobile a supplanté le téléphone fixe. En 2019, c’est au total 34 441 807 ivoiriens qui y étaient abonnés. (cf ARTCI 2019) Au contact des moyens de communication modernes, l’attounglan résiste car il conserve toujours un rôle traditionnel important. Tout porte à croire qu’il a encore un bel avenir devant lui.