Après des périodes de tension dans le pays, la vile de Bouaké s’est vue être traitée de zone à risque. Certaines personnes y ayant vécu des atrocités hésitent toujours à revenir dans la ville. Pourtant, Bouaké a beaucoup changé depuis le temps. La ville est devenue chaleureuse dynamique, avec des jeunes qui n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent sur des sujets qui les concernent et leurs tiens à cœur. Comme c’est le cas ici pour Kamagaté Amadou. Ce mardi 8 février, nous sommes à Bouaké. Seconde plus grande ville de la Côte d’Ivoire, Bouaké se situe à environ 350 km au nord d’Abidjan. Récemment l’État à allouer des bus de la SOTRA et des Taxi-Ivoire à ladite ville. La population était en grande partie ravie, mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Nous faisons la rencontre de Monsieur Kamagaté Amadou, chauffeur de moto-taxi. Notre interlocuteur de ce jour reconnait que par ce geste, l’État facilite le transport aux élèves et jeunes étudiants.

Mais la question qu’il se pose, c’est ce que l’État a prévu pour eux, les chauffeurs de moto-taxi. En effet, la moto-taxi était le moyen de transport le plus utilisé à Bouaké. Mais avec l’arrivée des bus et des Taxi-Ivoire, les chauffeurs de moto-taxi n’ont plus la même affluence qu’autrefois. Kamagaté Amadou défend le fait que les chauffeurs de moto-taxi à Bouaké sont en grande partie des étudiants avec le master ou le doctorat. Et que s’ils se sont retrouvés à faire cette activité, c’est par ce qu’ils n’arrivaient pas à trouver de l’emploi. Il nous dit aussi qu’il pensait que les bus de la SOTRA allaient embaucher des jeunes de Bouaké, mais cela n’a pas été le cas. Donc ce qu’il veut, c’est que l’État pense davantage à eux (les chauffeurs de moto-taxi).
Ezeckias Kouakou, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
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