La semaine commence avec la proclamation des résultats du baccalauréat. C’est un taux de 41,23 % de réussite en déca de celui de l’année dernière qui était de 46,09 %. Dans tous les centres de proclamation des résultats, on est passé par toutes sortes d’émotions. Peur, stress, pleures, joie, tristesse étaient au rendez-vous.
Un élève sur la toile aura attiré notre attention. En attendant de savoir son identité, de le recevoir et de l’encourager, nous pouvons dire, selon l’interprétation profonde de ses propos, qu’il a bataillé pour réussir à son examen. Il n’a pas hésité à faire des petits métiers tels que pousseur de «wotro» pendant les vacances depuis la classe de troisième. Les nombreuses demandes d’aide aux parents avaient pour réponses des promesses et des « je te rappelle ». On comprend, en le voyant adossé au mur avec un regard hagard scrutant l’horizon comme un univers de rêve, qu’il vient de loin. Une maman à coté le badigeonne de poudre comme pour conjurer un sort et pour mettre le signe de la victoire. Dieu ne manque pas d’être invoqué en de telles circonstances.
Son cas est anecdotique sur la forme mais pas dans le fond. Car les élèves qui font des boulots pour se payer les fournitures scolaires il y en a à tous les échelons et dans toutes les villes. La joie s’exprime comme on peut à la manière de Sydoly Bazié quelque année plutôt qui écrivait dans un forum «Je l’avais dit et je l’ai fait. A la vue de mon nom sur le tableau, je m’étais déchaussé et j’avais tapé un sprint à faire blêmir de jalousie Usain Bolt. A bout de souffle je m’étais arrêté au bord de la route en pointant le doigt vers l’université. » ( 299 mots)