Le cimetière est un lieu de sépulture. Dans le langage courant, il est appelé “dernière demeure de l’homme”.
En Côte d’Ivoire, il existe des cimetières publics et des cimetières villageois. Abidjan compte 5 publics et un peu plus d’une dizaine de cimetières villageois. L’entretien de ces lieux laisse à désirer dans la plupart des cas. Que ce soient les cimetières publics ou villageois, à l’exception de quelques-uns, la quasi-totalité est très mal entretenue.

Le mercredi 8 mars, nous étions en visite au cimetière du village d’Abobo Baoulé. Situé aux abords de la voie principale, non loin du commissariat du 36e arrondissement, le cimetière d’Abobo Baoulé fait peine à voir. Dans un état d’insalubrité digne d’un dépotoir pour ordures et envahi de toute part par la broussaille, le cimetière est laissé pour compte. Cela démontre le peu d’intérêt que l’on accorde à ces lieux.
Konaté Aboubacar, rencontré sur les lieux, se présente comme étant le gardien de ce cimetière. C’est d’ailleurs lui qui nous ouvre la porte après que nous ayons décliné notre identité.

Selon Aboubacar, le cimetière manque d’entretien depuis environ 4 mois. Il donne comme raison l’élection du nouveau chef qui n’a pas encore pris fonction pour des problèmes administratifs. La passation de charges étant bloquée par l’équipe dirigeante sortante, le village n’est plus administré depuis le mois de décembre 2022.
En tant que gardien des lieux, il se permettait de nettoyer le cimetière. Mais ne percevant pas de salaire depuis l’élection du nouveau chef qui n’est toujours pas entré en fonction, il ne trouve pas la motivation à entretenir les lieux. Une bien triste situation qui n’honore pas les morts de ces lieux.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Abobo.