Si la ville de Katiola est connue pour ses poteries et son tchapalo (bière de mil), ce n’est pas le cas pour sa voisine Fronan. En effet, cette petite localité située à 7 km du chef-lieu de la région du Hambol, visitée ce dimanche 5 avril 2020, a du mal à amorcer son développement, malgré les efforts déployés en ce sens. Cependant, pour se sortir de cette situation, les populations de Fronan placent leur espoir dans la culture du maïs violet. Cette céréale qui ne pousse pas sur n’importe quelle terre, s’est familiarisée à celle de Fronan depuis des générations.
De ce fait, sa production par les paysans de cette localité, se fait à une grande échelle chaque année. Toutefois, le réel problème est la vente de ce type de maïs qui rentre dans la confection de différents mets (bouillie, Kabato). Pour résoudre ces difficultés, les cultivateurs comme Gninwélé Traoré, pensent que la mise sur pied d’une usine de transformation locale serait la bienvenue. L’agriculteur a également affirmé qu’une bonne politique en faveur des épis violets, permettra de mettre fin au chômage des jeunes dans cette région et favorisera une autosuffisance alimentaire.
Ce cri de cœur des paysans est en phase avec la vision des responsables du secteur primaire de Fronan. Selon, Lassana Dosso, directeur régional de l’agriculture, l’usine de transformation ne pourra qu’apporter le développement aux paysans et à la ville, car le maïs violet produit de la richesse. C’est pourquoi, il a terminé son propos en lançant un appel aux acteurs du monde agricole à œuvrer pour l’implantation de cette infrastructure à Fronan.