L’économie de la Côte d’Ivoire est essentiellement basée sur l’agriculture. Pourtant, plus le temps passe et de moins en moins de gens s’y adonnent. Certains préfèrent, avec leurs diplômes, travailler dans des bureaux, à la fonction publique. Mais monsieur Fadiga, lui, a fait tout le contraire. Titulaire d’un BTS en génie civil, il a décidé d’entreprendre en investissant dans l’agriculture précisément dans la culture des tomates. Il réside à Touba, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Pendant l’interview qu’il nous a accordé le 5 avril, il nous a expliqué que ça devenait difficile de s’occuper de son champ seul. Par conséquent, la rentabilité de son champ est moins conséquente. À ce niveau, il énumère les causes. En premier lieu, le manque de suivi et de formation quant au métier de cultivateur:
«A cette allure aucun parent ne voudra le métier de cultivateur pour son enfant, et aucun enfant même ne le voudra». Ensuite il y’a le manque de manœuvres: «naturellement lorsque moins de personnes s’engagent on ne peut s’attendre qu’à ce résultat» disait-il. Monsieur Fadiga veut tout simplement dire que, malgré les difficultés du terrain, les jeunes doivent se lancer: «Rien ne garantit que tout sera rose mais ne dit-t-on pas que c’est au bout de l’effort que se trouve le réconfort ? C’est exactement ce qui doit être le slogan de nos jeunes frères» affirma-t-il. Travailler dans des bureaux ou dans l’administration ne doit pas être leur seul objectif. Il faut entreprendre et ne pas avoir peur de perdre.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Touba.
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