Le mardi 27 juillet 2024, nous avons rencontré Kouakou Zapka Charles, un cordonnier réputé du quartier Nimbo à Bouaké. Depuis une décennie, Kouakou vit et respire pour son métier, mais il souhaite éclairer un aspect souvent méconnu : la réalité du métier de cordonnier en Côte d’Ivoire.
En effet, dans notre société, le travail des cordonniers est parfois perçu de manière peu valorisante. Trop souvent, ces artisans sont considérés comme de simples bricoleurs de chaussures, une vision qui sous-estime leur savoir-faire et leur dévouement. Cependant, pour Kouakou Zapka Charles, cette perception est loin de la réalité.
“Je suis cordonnier depuis 10 ans, et je vis de ce métier avec fierté. Travailler le cuir et les autres matières est un art que j’ai appris et perfectionné au fil des années,” explique-t-il. Pour lui, chaque paire de chaussures qui passe entre ses mains est une œuvre en devenir, nécessitant expertise et soin.
Le travail du cuir, qui constitue l’essentiel de son activité, demande une précision et une attention aux détails qui vont bien au-delà des apparences. Kouakou souligne que chaque pièce est unique et que les réparations ou créations doivent être réalisées avec une minutie particulière pour garantir leur durabilité et leur confort.
Son engagement envers son métier reflète non seulement une compétence technique, mais aussi une passion profonde pour l’artisanat. En dépit des défis liés à la reconnaissance de son métier, Kouakou Zapka Charles continue d’exercer avec détermination, démontrant que la cordonnerie est bien plus qu’un simple artisanat ; c’est une vocation qui mérite respect et admiration.
En partageant son histoire, Kouakou espère changer la perception de son métier et encourager un regard plus respectueux envers les artisans de la cordonnerie en Côte d’Ivoire.