L’un des plus importants attributs culturels chez plusieurs groupes ethniques en Côte d’Ivoire demeure le ritualisme. L’expression de ce ritualisme s’accompagne de ressources propres aux différents peuples. Il se manifeste notamment dans la musique, les contes et même la danse. À Marabadiassa, localité située en pays baoulé, dans le Gbêkê, la danse occupe une importante place civilisationnelle dans la vie des habitants. Une danse y est célébrée chaque année, au lendemain de la fête de ramadan . Un passage dans la localité, le 04 mai, nous a permis d’échangé avec Souleymane Touré, un chef de terre. Notre entretien en sa compagnie a été riche au regard des informations collectées sur cette danse atypique. M. Souleymane nous a fait savoir que le Mori SAWARILA est une danse guerrière. Elle était effectuée à l’origine pour accueillir les combattants lors de leur retour de guerre. Aujourd’hui, elle est pratiquée au lendemain de la fête de l’Aïd al-fitr.
Elle était également exécutée lors du déplacement du chef Mort Touré, ancêtre de la localité. M. Souleymane, a révélé que la particularité de cette danse est qu’elle est un hymne à la paix. En effet, le règne de Mory Touré a été sanctionné par une grande quête de paix. Lors de sa gouvernance il a affirmé sa volonté de ne peut entrer en guerre avec les peuples voisins. C’est donc à cette occasion qu’a été initié la danse Mori sawarila.
Amélie Bekan, Contributeur PepeSoupe à Marabadiassa.
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