Dans un monde en proie à la mondialisation et à l’urbanisation, un monde où les jeunes africains imitent de plus en plus les habitudes européennes, allant du style vestimentaire jusqu’au jargon, on se demande si les futures générations auront ne serait-ce qu’une idée de la culture propre à leurs origines. Mais grâce aux musées on a un espoir quant au fait que les objets qui y sont exposés témoignent du style de vie des aïeux, de leurs habitudes et coutumes. C’est vrai que les vieillards toujours vivants peuvent les transmettre, mais rien de mieux que des supports visualisables et palpables pour corroborer leurs dires. Le 13 février, nous sommes à Korhogo, plus précisément au quartier Soba. Nous y faisons la rencontre de Yeo Mamadou qui nous fait visiter le musée Péléforo Gbon Coulibaly.

Il nous dit qu’autrefois c’était la maison de Monsieur Péléforo Gbon Coulibaly, ancien chef de canton dans la région de Korhogo du temps colonial. C’est à l’occasion de la seconde édition du Katana Festival que ce lieu a été inauguré en tant que musée, en 1992. Il nous présente le fameux masque Wabêle, qu’on fait sortir lors des cérémonies et funérailles pour accompagner le corps. Ainsi que plein d’autres œuvres qui racontent chacune à leur façon, le style de vie du peuple Sénoufo.
Resté fermé pendant plus de 10 ans à cause de la crise militaro-politique de 2002, ces dernières années le musée Péléforo Gbon Coulibaly a repris du service pour le plus grand bonheur des amoureux de la culture sénoufo et pour les générations à venir.
Ezeckias KOUAKOU, contributeur Pepesoupe à Korhogo
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